Ingénieur et dirigeant d’entreprises française Loïk Le Floch-Prigent était né le 21 septembre 1943 à Brest, il est décédé le 16 juillet 2025 à Paris.
Son ascension à la tête d’entreprises publiques a été favorisée, dans un premier temps, par les fonctions qu’il a occupées au cabinet du ministre de l’Industrie et son entregent dans le monde politique. Il est notamment PDG de l’entreprise pétrolière Elf entre juillet 1989 et 1993, puis président de la SNCF de décembre 1995 à juillet 1996. Il est par la suite condamné par la justice à des peines de prison ferme pour détournements de fonds dans le cadre de l’affaire Elf, il est notamment connu dans le milieu de la « Françafrique ».
Rencontre lors de la sortie de son livre “Le Mouton Noir” chez Pygmalion en 2014 :
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Sa Formation
En 1967, Loïk Le Floch-Prigent sort diplômé de l’École nationale supérieure d’hydraulique et de mécanique de Grenoble . En 1968, il termine ses études à l’école de journalisme de l’université du Missouri-Columbia.
Son parcours professionnel :
De 1969 à 1981, il travaille à la Délégation générale à la recherche scientifique et technique (DGRST)[2]. Il est notamment chargé de mission contractuel urbanisme transports, conseiller chargé de la recherche industrielle, chef du service du fonds de recherche, puis conseiller du directeur général de l’Agence nationale de valorisation de la recherche. Durant ces années, il est un militant actif du Parti socialiste « dont il choisit l’aile gauche ». Il côtoie néanmoins régulièrement Raymond Barre et rencontre Pierre Dreyfus, ex-patron de Renault de conviction socialiste.
En 1981-1982, il est directeur de cabinet du ministre de l’Industrie, Pierre Dreyfus. C’est « un zélé artisan des nationalisations » qui ont lieu alors. Il gère notamment le dossier Creusot-Loire. Il se lie avec Maurice Bidermann, PDG du groupe textile du même nom.
En 1982, il se trouve bien placé pour être nommé par le Premier ministre Pierre Mauroy, et le ministre Jean-Pierre Chevènement, avec l’aval de l’Élysée, au poste de président-directeur général de Rhône-Poulenc dont il assume la présidence jusqu’en 1986. Il participe au redressement de l’entreprise qui accumulait les pertes avant son arrivée et qui redevient profitable. Par l’intermédiaire d’Alain Boublil, il se rapproche de François Mitterrand. Lorsque Jacques Chirac est nommé Premier ministre en 1986, Le Floch-Prigent se dit favorable à la privatisation de Rhône-Poulenc, mais ne conserve pas son poste.
D’octobre 1988 à mai 1989, il est chargé d’une mission d’étude sur l’avenir de l’industrie chimique, pharmaceutique et pétrolière française, auprès de Roger Fauroux, ministre de l’Industrie et de l’Aménagement du territoire.
En juin 1989, Michel Rocard le nomme P-DG d’Elf Aquitaine, alors premier groupe industriel français. Il reste à ce poste quatre années pendant lesquelles la société double sa production de pétrole.
En août 1993, Édouard Balladur le nomme président de Gaz de France poste qu’il occupe jusqu’en janvier 1996. Enfin, il est nommé par Jacques Chirac fin décembre 1995 président de la Société nationale des chemins de fer français, en remplacement de Jean Bergougnoux. Il ne demeure à la SNCF que jusqu’au 4 juillet 1996, date à laquelle il est mis en examen et écroué dans le cadre de l’affaire nommée alors « Elf-Bidermann » qui porte notamment sur le financement de l’entreprise textile Bidermann par Elf entre 1989 et 1993.
De 1997 à 2003, il est consultant international (Energy and Transport Consulting). De 2003 à 2005, il est emprisonné à Fresnes.
De 2005 à 2010, pour le compte de Pilatus, et dans le cadre de ses expertises minières, il se rend en Afrique, au Congo-Brazzaville, en république démocratique du Congo, au Mali, au Bénin, en Tanzanie, en Égypte, mais aussi en Irak (Kurdistan irakien), en Oman, aux Émirats arabes unis, au Qatar, en Syrie, en Turquie, au Canada, aux États-Unis.
À partir de 2008, il est accusé d’être le responsable de l’organisation d’une escroquerie à la nigériane impliquant Pilatus Energy AG. De 2010 à 2011, il est à nouveau emprisonné à Fresnes pour non-paiement d’amendes antérieures.
En 2011 est créé Pilatus Group à Brazzaville, société au nom similaire à celui de Pilatus Energy AG, avec tentative de reprise d’un permis appartenant à Pilatus Energy Congo Sarl.
De 2012 à 2013, il est en détention préventive au Togo[4] puis relâché pour raison médicale dans l’attente d’un jugement dans le cadre d’une affaire d’escroquerie permettant de réduire la liquidité de l’actionnaire de Pilatus Energy AG et donc sa capacité à forer dans le cadre du permis. En 2013, il est de retour en France.
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Les Affaires judiciaires :
Dans le cadre du procès de l’affaire Dumas, Loïk Le Floch-Prigent est condamné en appel le 29 janvier 2003 à 30 mois de prison ferme et deux millions de francs d’amende. Il est incarcéré à la prison de Fresnes (Val-de-Marne) le 31 janvier 2003.
En juin 2011, le Togo a émis un mandat d’arrêt international à son encontre, à la suite d’une plainte d’Abbas Yousef, un homme d’affaires de Dubaï. Ce mandat a été réactivé le 3 septembre 2012 et mis en application en Côte d’Ivoire le 16 septembre 2012, avec remise immédiate à la police du Togo.
(c) Wikipédia
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