Hommage à Brigitte Bardot

La célèbre actrice et protectrice des animaux, Brigitte Bardot est morte le 28 décembre 2025 à Saint-Tropez.

Qu’il s’agisse de sauver des pigeons à Saint-Tropez ou de s’occuper de ses chiens bien-aimés, Brigitte était un véritable ange pour les animaux et nous manquera. Pendant des années, elle a milité pour les animaux et s’est rendue devant les tribunaux en leur nom. Végétarienne de longue date et fervente défenseuse de toutes les espèces, elle a vendu ses bijoux et d’autres biens lui appartenant pour pouvoir créer un sanctuaire et défendre les animaux. Elle a un jour affirmé ne s’épanouir que lorsqu’elle protégeait ces êtres sensibles, et nous appelons le public à honorer sa mémoire en faisant un geste pour les animaux dès aujourd’hui afin que les graines qu’elle a semées continuent à fleurir.PETA France

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Communiqué du Palais de l’Elysée.

” Brigitte Bardot fut celle par qui Dieu recréa la femme. Star absolue du cinéma français et international, figure de la femme dans l’imaginaire de la Nation, voix libre et engagée, l’actrice s’est éteinte aujourd’hui.

Née en 1934, dans le quinzième arrondissement de Paris d’un père ingénieur et d’une mère artiste, Brigitte Bardot reçut une éducation stricte et austère. À sept ans, elle découvrit sa première passion : la danse. Son talent lui ouvrit les portes du Conservatoire de Paris, mais sa beauté l’emporta bientôt vers d’autres rives, sur la couverture des magazines et les écrans de cinéma. Puis, très tôt repérée par le cinéaste Roger Vadim, qu’elle épousa à l’âge de 18 ans, elle obtint de petits rôles dans de grands films, Le Trou normand de Jean Boyer, en 1952, Si Versailles m’était conté de Sacha Guitry, l’année suivante, ou encore Les Grandes Manœuvres de René Clair en 1955.

Ce fut alors que Vadim créa Bardot dans Et Dieu créa la femme, le film qui la révéla au monde, qui fit d’elle une star absolue, mieux, « la » star. Ce film de 1956 annonçait la Nouvelle Vague et fondait le mythe « BB », figure de fascination, de scandale comme de passion française et internationale. Avec sa silhouette et sa danse pieds nus passée dans la légende du cinéma, Bardot connut aussitôt une célébrité qui ne la quitta plus. Acclamée par les uns comme un modèle d’émancipation, fustigée par les autres pour sa force de transgression, Brigitte Bardot ne cherchait à être ni l’une ni l’autre : elle était avant tout une femme libre. Dès lors, tous les réalisateurs la réclamèrent. Elle tourna ainsi avec Claude Autant-Lara dans En cas de malheur, en 1958, Julien Duvivier dans La Femme et le Pantin, l’année suivante, ou encore dans La Vérité d’Henri-Georges Clouzot en 1960 où son talent d’interprétation bouleversa la critique comme le public. Jean-Luc Godard en fit son égérie trois ans plus tard pour Le Mépris, où sa voix boudeuse face à Michel Piccoli entra dans la légende du cinéma. Brigitte Bardot tourna encore pour de grands cinéastes, dans Viva Maria ! de Louis Malle ou L’Ours et la Poupée de Michel Deville.

Pourtant, Brigitte Bardot n’aimait pas la star qu’elle était devenue. Menacée par l’OAS pendant la guerre d’Algérie, traquée par les paparazzis, elle s’était très tôt installée sur la Côte d’Azur, à Saint-Tropez, dans une maison de pêcheur qu’elle baptisa la Madrague, lieu mythique qu’elle chanta dans un tube.

Au gré de ses amours suivies par la presse, de ses mariages avec Jacques Charrier puis Gunter Sachs, de son œuvre musicale, aussi, comme son duo avec Serge Gainsbourg, Brigitte Bardot s’imposa dans le cœur des Français : deux initiales synonymes de mystère, de gloire et de distance. Prêtant son visage à notre Marianne républicaine, offrant son prénom à des millions de jeunes filles, Brigitte Bardot porta toujours dans le débat public une voix aussi rebelle que sincère, exprimant ses idées sans souci de plaire.

Femme libre, Brigitte Bardot était aussi une femme d’engagement. En 1973, l’actrice renonça définitivement au cinéma pour se consacrer à la protection des animaux, le grand combat de sa vie. Avec la Fondation Brigitte Bardot, créée en 1986, et financée entre autres par la vente de ses propres biens, l’actrice s’insurgea contre l’importation de peaux de phoque, parvenant à obtenir leur interdiction. Elle combattit aussi contre les traitements infligés aux animaux d’élevage, les abandons d’animaux de compagnie, les chasses illégales d’espèces en danger, les expérimentations animales et les combats d’animaux. Pour les Français, pour des millions d’adhérents et pour tant de bénévoles, Brigitte Bardot incarna cette cause de progrès.

Le Président de la République et son épouse saluent une immense actrice, une militante libre, une icône qui fit battre le cœur du monde et incarnait un rêve français. Ils adressent à sa famille, à ses proches, à tous ceux qui l’aimaient, leurs plus sincères condoléances.

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(c) Photo D.R.

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