Assemblée Générale d’information des Fermiers de Loué

Comme chaque année, les Fermiers de Loué ont tenu leur traditionnelle Assemblée Générale au Centre des Expositions du Mans. Près de 1500 personnes étaient réunies : éleveurs, partenaires, élus, fournisseurs pour 3h30 d’interventions orchestrées par Erwan de La Fouchardière, nouveau Directeur et Philippe Pancher, Président de la Coopérative.

Une matinée riche et diversifiée qui a permis de faire le point sur l’année écoulée malgré un contexte inflationniste pour les productions sous SIQO (Signes de Qualité et d’Origine). Les Fermiers de Loué sont confiants dans leur filière et se sont projetés sur l’avenir. Rappelons que la marque Loué a été élue la marque préférée des Français en 2023 en volailles, comme en œufs.
C’était l’occasion pour Erwan de La Fouchardière, nouveau Directeur de la Coopérative de se présenter et de détailler les enjeux à venir : ceux de la consommation, de la répartition de la valeur, des enjeux climatiques, et du changement de génération.
« Le défi le plus colossal que nous avons devant nous, ce n’est pas le renouvellement mais le changement de génération ! » extrait du mot d’entrée d’Erwan de La Fouchardière, Directeur de la Coopérative des Fermiers de Loué.

Parmi les nombreux intervenants, Jérôme Fourquet, essayiste et analyste politique, Directeur du pôle de l’IFOP « opinion et stratégies d’entreprise » a expliqué à l’Assemblée la perception qu’ont les Français des agriculteurs, les attentes sociétales des consommateurs et les enjeux de souvereineté alimentaire.

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Bruno Mousset, Directeur LDC-Amont est intervenu pour présenter les tendances du marché de l’œuf, son dynamisme et les perspectives de développement pour la filière de Loué. Rappelons que la Coopérative de Loué produit plus de 500 M. d’œufs Label Rouge et Bio par an. 84% des œufs Label Rouge à marque nationale sont des œufs de Loué.
Quant à la volaille, c’est Philippe GELIN, Directeur Général et Président du Directoire du Groupe LDC qui a pris la parole face à l’Assemblée pour présenter le marché de la volaille et rappeler l’engagement complet des équipes du Groupe LDC pour soutenir la valorisation et la commercialisation des volailles de Loué.

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Michel BIERO, Président de LIDL France est lui aussi monté sur scène et a rappelé son engagement dans la filière agricole française, les contrats tripartites et son positionnement vis à vis des produits à marque nationale :

« Loué est une marque exceptionnelle. Prochainement, c’est 150 magasins LIDL supplémentaires qui vont voir arriver dans leurs rayons le poulet de Loué. Un beau travail est déjà fait avec les œufs de Loué. » a indiqué Michel BIERO, Président de LIDL France.

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Stéphane BRUNERIE, Créateur du média StripFood, une référence dans le monde agroalimentaire, a rappelé que les éleveurs de Loué pouvaient être fiers de porter une marque aussi forte que celle de Loué. Elle répond à toutes les attentes des Français : un mode
d’élevage en plein air, une réponse aux attentes des consommateurs sur le bien-être animal et aux enjeux carbone via l’étiquetage du Planet-score.

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Pour conclure cette Assemblée Générale, les Fermiers de Loué ont rendu un fort hommage à Yves de La Fouchardière, Directeur de la
Coopérative durant ces 28 dernières années. Un moment sincère et émouvant pour dire au revoir à un Homme qui a compté pour l’ensemble de la filière et qui a fait grandir la célèbre volaille de Loué.

« Vous m’avez dit merci, mais c’est à moi de vous dire merci. J’ai vécu cette responsabilité comme un vrai honneur » s’est exprimé Yves de La Fouchardière durant son discours.

Quelques images :

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Intervention d’Erwan de La Fouchardière – Directeur

Mais quelle idée est passée par la tête de votre Conseil d’Administration de choisir comme directeur de votre coopérative l’un des fils de Yves ?

Vous n’en aviez pas assez des La Fouchardière ?

Alors, bien sûr, LOUÉ, Yves, il l’a ramené à la maison toute notre enfance, en vacances et pas que le dimanche… ça donne un socle… mais franchement quelle idée ?

Quand j’étais lycéen, mes amis me disaient : « Ce n’est pas compliqué pour toi, un jour tu reprendras l’entreprise familiale, LOUÉ. »
Je leur expliquais alors les bases de la coopérative agricole, son fonctionnement, les éleveurs sociétaires et que mon père était leur salarié.
Et que cela n’arriverait donc JAMAIS.
Alors quand un jour Philippe (que je ne connaissais pas) m’appelle pour me dire que les administrateurs souhaitent anticiper le départ de l’ancien (ah oui, c’est comme ça qu’on t’appelle maintenant !) et qu’ils veulent en discuter avec moi, je viens pour aider, pas pour qu’ils me proposent de succéder à Yves.
Alors oui, je n’étais pas loin… Savigné l’Évêque et j’étais dans la direction d’une entreprise ; les laboratoires Biodevas ; société d’une cinquantaine de salariés, en pleine croissance ; des perspectives d’expansions internationales et industrielles.
J’y étais depuis plus de 10 ans, et je m’y voyais encore 10 ans.
La direction d’entreprise OK. Mais la volaille et les œufs… à part dans mon assiette…
Mais alors pourquoi avoir accepté ?

Parce que Loué, c’est une histoire d’hommes et de femmes, de plusieurs générations, une histoire de familles, un territoire, les éleveurs bien sûr mais aussi les salariés de cette filière, du couvoir à nos clients ; du ramasseur de volailles, du salarié d’abattoir ou du centre d’emballage d’œufs, du compte-clé, du commercial, du chef du rayon, du restaurateur et de consommateurs qui
défendent tous les jours notre production : les volailles et œufs de LOUÉ. C’est une coopérative qui a des convictions et qui donne du sens.
Participer à la continuité de cette histoire, à la préservation de ce modèle agricole et à la défense des productions et producteurs de LOUÉ, voilà pourquoi je suis là.
Cela fait maintenant 18 mois que j ’ai rejoint LOUÉ et même si j ’ai trouvé ça unpeu long parfois (il est une peu envahissant l’ancien). Il a été bon d’observer, écouter et apprendre avant d’agir.
J’ai rencontré des éleveurs ayant une très grande confiance dans leur coopérative, un esprit que je qualifierai de familial, authentique, des rapports humains vrais et simples.
J’ai découvert des salariés dans toutes nos filiales directes engagés et fiers de travailler pour LOUÉ, mobilisés et mobilisables jour et nuit, week-end compris, impliqués et enthousiastes.
J’ai vu la fierté de nos partenaires d’AMONT, de travailler pour LOUÉ et ce malgréleurs difficultés conjoncturelles.
J’ai mesuré l’engagement total de nos partenaires d’AVAL, des salariés des différents sites ; des directeurs aux équipes commerciales sur le terrain, à la valorisation et à la promotion des produits de notre coopérative, œufs et volailles.
Partout, des femmes et des hommes avec des convictions, une vision de l’agriculture, un respect des produits de grande qualité que nous produisons, défenseurs d’un mode d’élevage, d’un mode de vie, fiers de leurs histoires et 0confiants dans l’avenir.

La responsabilité qui m’a été donnée est grande. Comptez sur moi pour être à vos côtés pour continuer de :
– Défendre notre mode d’élevage en liberté, garant de la qualité de nos produits et du bien-être animal de nos volailles,
– Défendre nos produits sous signes de qualité et d’origine Label Rouge, IGP ou Bio, à l’ANVOL, au CNPO, au SYNALAF, à l’INAO et ailleurs,
– Défendre une agriculture à taille humaine qui permet d’installer des jeunes sans apport,
– Défendre la rémunération des éleveurs,
– Garantir l’équité entre les éleveurs.

Et rester en vérité avec vous, focalisé sur les marchés, sur le consommateur.
Beaucoup m’ont dit « c’est difficile d’arriver dans un contexte aussi mauvais, il n’y a pas pire ».
Sûrement, mais c’est bien dans les crises que se révèlent les choses.
Sans être exhaustif, j’identifie aujourd’hui 5 enjeux majeurs :
– Le consommateur d’aujourd’hui et celui de demain : tout va dans le sens d’une baisse de la consommation de la viande dans nos pays riches, et on nous dit que le consommateur veut consommer moins de viande mais de meilleure qualité.
Même si ce n’est pas si simple, nous le verrons tout à l’heure, nous avons à LOUÉ tous les arguments, je dis bien TOUS les arguments de la qualité, du bon goût pour les consommateurs et nous répondons aux attentes sociétales : c’est une immense force pour l’avenir. A nous de le faire savoir !
– La répartition de la valeur entre tous les maillons de notre filière, c’est un sujet qui doit aussi nous préoccuper.
La crise agricole de ce début d’année en est l’une des illustrations ; il n’est pas soutenable / durable à moyen terme que la répartition de la valeur soit aussi peu équitable entre le producteur, l’industriel, le distributeur et le consommateur.
– Ce qui m’emmène sur le défi le plus colossal que nous avons devant nous, qui n’est pas le renouvellement mais le changement de génération.

Quand je pose la question à des amis chefs d ’entreprise de tout type de secteurs, à des directeurs de site du groupe d’aval et d’amont. Ils ont trois principaux problèmes : les ressources humaines, les ressources humaines et les ressources humaines. Non pas qu’ils ne trouvent pas de personnel mais que les attentes ont changé et qu’il faut donc s’y adapter, sous peine de ne plus pouvoir bien produire.
– Et évidemment, ce changement de génération ne s’arrête pas à la porte des fermes. L’agriculteur de 2024 n’est pas moins courageux ou travailleur que celui de 2004 ou 1984, mais il aspire comme le reste de la société à moins de pénibilité, plus de sécurité, plus de temps pour la famille et les loisirs. Nous devons donc par notre action collective permettre à chacun des producteurs, d’obtenir les meilleurs résultats économiques possible bien sûr, mais nous devons aussi prendre en compte leurs attentes sociales.
– Enfin, le dérèglement climatique impacte déjà l’agriculture. Le défi du carbone est évidemment devant nous, ainsi que celui de la production d’énergies renouvelables. Ces deux sujets attisent les avides envies des vendeurs de crédits carbone ou d’énergéticiens en tous genres. Nous ne devons pas nous laisser déposséder de ces sujets, nous avons notre mot à dire.
En résumé, en 2 mots plutôt qu’en 10, nous allons ENSEMBLE continuer tout simplement à « faire coopérative ».

Merci de votre attention.

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