Hommage au cardinal André Vingt-Trois

Le cardinal français, archevêque émérite de Paris est décédé le 18 juillet 2025 à Paris.

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Communiqué du Palais de l’Elysées

 Les cloches de Notre-Dame ont sonné le glas pour la mort du cardinal André Vingt-Trois, qui consacra sa vie à celle des autres. Homme de foi, d’espérance et de charité, il œuvra en faveur des plus démunis et des plus isolés, et fut un apôtre du dialogue interreligieux.

Né à Paris, en 1942, d’une famille modeste d’origine franc-comtoise, catholique mais non pratiquante, il grandit dans les ruelles du cinquième arrondissement. À l’ombre de l’église Saint-Étienne-du-Mont, le lycéen d’Henri IV discerna un appel à la prêtrise, pour « aller au grand large », préoccupation qui ne le quitta jamais.

Vicaire à Sainte-Jeanne-de-Chantal, il y noua une profonde amitié avec Jean-Marie Lustiger, jeune curé d’alors. Quand ce dernier devint archevêque de Paris, il le suivit comme vicaire général, et l’épaula dans ses nombreux projets pastoraux : la fondation de l’École cathédrale, le redécoupage des secteurs paroissiaux, l’ouverture du séminaire diocésain, la création de Radio-Notre-Dame.

En 1988, il fut ordonné évêque auxiliaire de la capitale. Les Parisiens se prirent d’affection pour leur nouveau prélat, qu’ils apercevaient à vélo, sillonnant son évêché un béret sur la tête, souriant et plein d’humour. Archevêque de Tours en 1999, puis archevêque de Paris en 2005, il n’eut de cesse d’arpenter ses paroisses, à la rencontre du clergé et de ceux qui lui étaient confiés. En 2007, il fut créé cardinal par le pape Benoît XVI, et élu président de la Conférence des évêques de France, poste qui faisait de lui un interlocuteur central de la laïcité républicaine.

Son esprit de finesse et de diplomatie lui valut d’être appelé par Rome pour porter plusieurs sujets de société, et notamment défendre la conception chrétienne de la famille. Nommé membre du Conseil pontifical de la Famille par le pape Jean-Paul II, il fut choisi comme vice-président du synode des évêques sur la famille par le pape François. Convaincu de la vocation de chaque homme à la sainteté, il œuvrait à les aider dans leur vocation propre d’époux, parent et enfant. Homme de prière, toujours un chapelet dans la poche, il fuyait les mondanités et se rendait souvent à l’abbaye bénédictine de Fontgombault, ou à Marnoz, dans le Jura, sur la tombe de ses parents.

Face à l’épreuve de la maladie, il rendit sa charge en 2017, et se retira dans la prière.

Le président de la République et son épouse saluent la mémoire d’un homme d’apaisement, tout dévoué aux autres et à son ministère. Ils présentent leurs condoléances aux catholiques de France, et à tous ceux qui l’aimaient.

(c) Photo D.R.

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