Photo D.R. : Paul Leterrier en 1943 à Naples, âgé de 22 ans.
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Communiquer du Palais de l’Elysées :
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” Dernier survivant de la bataille de Bir Hakeim, héros de la France libre, l’ancien fusilier-marin Paul Leterrier s’est éteint ce jeudi 28 août, à l’âge de 103 ans.
Cet enfant timide, né le 21 décembre 1921, grandit dans l’effervescence du port du Havre, au milieu d’une famille de marins dont il hérita sa passion pour le grand large. La mer le prit à quinze ans, âge auquel il rejoignit la Compagnie générale transatlantique. Il navigua ainsi plusieurs années, par gros temps comme par calme plat, à bord du Normandie, avant de voir le monde sombrer dans la Seconde Guerre mondiale. Le jeune marin avait cependant trop goûté à la liberté pour laisser l’ennemi écraser celle de son pays. Après l’armistice de 1940, il choisit de rejoindre la marine du régime de Vichy, dans la perspective de saisir la première occasion qui lui serait donnée de rallier la France libre. Ce qu’il fit à Beyrouth, en 1941 : Paul Leterrier avait tout juste 20 ans.
Engagé dans le 1er bataillon de fusiliers-marins, il détermina en mai et juin 1942, aux côtés de quelques 3700 frères d’armes, l’exploit de Bir Hakeim. Pendant deux semaines, au milieu du désert libyen, assaillie par l’Afrikakorps de Rommel, plus nombreuse et mieux armée, la 1re BFL du général Koenig opposa une résistance acharnée, et protégea le repli de ses alliés britanniques. Paul Leterrier fut, aux côtés d’Hubert Germain et de tant d’autres, de ces héros qui, dans le feu, le sang et le sable, galvanisés par la rage de vaincre, bravèrent les blindés et l’aviation italo-allemande au péril de leur vie.
Il fut de ces combattants infatigables qui donnèrent à la France Libre sa première revanche sur l’humiliation de l’année 1940. Il fut encore de ces héros qui s’illustrèrent en Égypte, en Tunisie, en Italie, puis sur les plages varoises. Le Normand fut débarqué en Provence le 16 août 1944, et de là, participa à la libération du territoire national.
Ni les maladies ni les blessures qu’il contracta sur le champ de bataille n’eurent raison de ce patriote intrépide et courageux, qui, après la guerre, mit ses talents au service de la Direction de la Surveillance du Territoire, sans rien oublier ni de son épopée au sein de la France combattante, ni de la vaillance de ses camarades tombés au combat, dont il rappela incessamment la mémoire.
Le Président de la République regrette la disparition de ce héros français, ce dernier de Bir Hakeim, visage fier de la France libre. Il adresse ses condoléances émues à ses proches, ainsi qu’à tous ceux qui l’ont connu. ”
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