De l’océan Indien à la Méditerranée, de l’Atlantique au Pacifique, des sources aux lacs, des rivières aux fleuves… Où que je sois, #JeSauveUneSirène, je ramasse le plastique. Pick up the plastic !
*
*
Save the mermaids : pick up the plastic
Sauvons les sirènes, leur royaume disparaît.
Une réflexion en forme de fable, à la fois écologique et onirique, sur l’usage du plastique et ses dangers.
J’ai toujours aimé nager. L’océan, la mer, les cours d’eau restent des sources de beauté éternelle, dont la contemplation est pour moi un plaisir souverain.
Malheureusement, cette beauté s’altère. Au cours des années, les endroits les plus purs, les écosystèmes les plus harmonieux, les eaux les plus cristallines, subissent une dégradation tragique, envahis par des détritus toujours plus abondants, à commencer par les déchets en matière plastique.
Cet état de choses me choque, me révolte.
Un jour donc, je me suis décidée à ramasser, à ma mesure, ce plastique si présent, échoué sur les plages et sous l’eau.
Je me suis dit : « C’est toujours mieux que rien ».
Mais cela ne suffit évidemment pas. Car, bien entendu, il faudrait que chacun d’entre nous en prenne conscience. C’est pour cela que j’ai choisi le chemin de la fable pour essayer d’éveiller les consciences.
La figure de la sirène a toujours cristallisé les imaginaires autour du mystère et de la beauté des océans.
Montrant les sirènes en prise avec le nouveau mal contemporain, le plastique, ce film me semble accéder aux métaphores les plus ancrées dans notre imaginaire. Il nous montre la résistance conjointe des sirènes et des créatures aquatiques en lutte contre ce fléau contemporain : le plastique.
Pour autant, le plastique en soi ne me déplaît pas. Il serait vain d’imaginer un monde sans plastique. Il est intrinsèquement lié à toutes les modern technologies (lunettes, téléphones, ordinateurs, matière première pour : l’industrie pharmaceutique, médicale, cosmétique, aéronautique, automobile…). Issue de l’industrie pétrochimique, voilà une matière alchimique par excellence : malléable, transparente,
prenant toutes les formes, toutes les forces. C’est une matière à la fois bénéfique et maléfique. Bénéfique car elle tient un rôle majeur dans l’esthétique et la pratique du monde moderne. Maléfique parce qu’elle est méprisée, car peu chère, puis jetée négligemment.
Rien ne me tient plus à cœur aujourd’hui que de contribuer à ma manière au sauvetage de notre planète, de nos rivières et océans.
A ma mesure, avec ma sensibilité et mon propre style, j’essaie par ce film Save the mermaids : pick up the plastic de toucher l’imaginaire de tous, d’émouvoir et d’éveiller ainsi les consciences.
Arielle Dombasle
*
(c) Les Reporters du Net – 2020