5e BIENNALE DES MUSIQUES MÉCANIQUES
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Ambiance dans la commune : Les Gets au mois de juillet 2015 …
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Rencontre avec la poésie, Bernard Beaufrère …
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Discours d’ouverture
Renseignements et adresses …
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LES PRINCIPAUX FACTEURS
Gavioli * * LIENS www.leludion.com www.notre-repertoire.com www.aaimm.org www.lafermedesorgues.com www.pianomecanique.fr www.musicmecalesgets.org http://musique-mecanique-mirecourt.fr www.arts-forains.com http://orguesamanivelle.free.fr « stages de construction d’orgues de Barbarie » www.musique-mecanique.net/ www.carton-musique.org/ www.ivoire-chartres.com www.breker.com * * Source des renseignements : Eric Viozelange
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TOURNE, TOURNE, LA MANIVELLE… A moins d’accueillir un orchestre symphonique ou d’être un intime de Mick Jagger, il faudra vous contenter d’un enregistrement pour écouter la musique de Ravel ou des Rolling Stones dans votre salon. Mais, avant l’heureuse invention du phonographe, comment était-il possible d’écouter de la musique sans la présence de musiciens en chair et en os ? L’empereur Hadrien aurait cherché à produire des sons harmonieux à partir de l’eau des fontaines. C’était il y a deux mille ans. Au XVIIe siècle, des horloges comportent de petits cylindres actionnant des tuyaux et des soufflets qui produisent les notes des flûtes ou des carillons. Un mécanisme est intégré à des montres, horloges, tabatières, voire de simples boites en écaille ou en ivoire, plus ou moins précieuses, parfois agrémentées de petits personnages animés. Les oiseaux chantent et les boîtes à musique à lames vibrantes jouent de la musique. Ce vaste domaine de collection et d’objets de curiosité mérite une présentation à lui seul. A partir du milieu du XIXe siècle, à peu près tous les sons d’instruments peuvent être reproduits mécaniquement. Le mécanisme a d’abord utilisé un cylindre à picots malgré la durée limitée des morceaux. Puis, s’inspirant du métier à tisser inventé par Jacquard, il est remplacé par des cartes ou des cartons perforés. Ces orgues de rue mécaniques, appelés communément orgues de Barbarie, nous sont familiers et sont associés au chanteur de rue. De petite taille, ils sont destinés à être transportés ; ils se portent autour du cou ou se traînent sur un chariot. Une manivelle actionne à la fois le soufflet et le support (le cylindre ou la carte perforée). De l’air est envoyé selon le programme de la carte, sur les tuyaux qui produisent chacun un son particulier. Ils présentent en moyenne de 24 à 42 touches correspondant à des notes, elles-mêmes composant des gammes. Les orgues de Barbarie sont conçus pour résister aux Intempéries et aux transports. Des modèles dits « de salon », en forme de petite armoire et parfois marquetés, sont prévus pour jouer en intérieur. De même, des orgues de résidence sont réalisés sur mesure dans des châteaux ou des grandes demeures : ils sont fixes et peuvent mesurer entre 4 à 6 mètres de long. Lorsque les flonflons de la fête foraine se taisent, la fête continue dans les bars, les restaurants, les maisons closes et autres lieux publics. Entre 1895 et 1925, ces établissements sont équipés d’un bastringue, piano mécanique appartenant à la famille des instruments des cordes frappées. Très répandu en France et en Belgique, c’est l’ancêtre du juke-box. Sa caractéristique : il n’a pas de clavier. Il fonctionne à l’aide d’un cylindre à picots actionné par un ressort, lui-même remonté par une manivelle. Des marteaux en bois dépourvus de feutre tapent directement sur le bois : le son obtenu, « de casseroles », claque fort pour couvrir le brouhaha du bar. Le bastringue est à monnayeur et ne peut jouer plus de dix musiques. De temps à autre, le rouleau est changé pour proposer de nouveaux airs à la mode. « Le métier de noteur sur rouleaux à picots, ce musicien très particulier qui n’est pas le même que celui qui fait les cartes perforées, a disparu, regrette Patrick Desnoulez. Lors de l’achat, il faut vérifier que le cylindre en bois ne soit pas fendu, car il n’est pas possible de le restaurer. Et les cylindres ne sont pas interchangeables d’un modèle de piano à l’autre. » En revanche, Patrick Desmoulez, qui en expose une trentaine dans son musée, est l’un des derniers à restaurer les bastringues. « A l’achat, ça vaut entre 100 et 500 euros, sauf pour les beaux modèles à décors ou à miroirs. Pour une restauration, il faut compter entre 1000 à 2000 euros. Et C’est reparti pour cinquante ans ! » Lorsqu’au piano s’ajoutent d’autres instruments, on parle alors d’orchestrions qui, comme son nom l’indique, sont de véritables orchestres. Au XIXe siècle, la musique est appréciée aussi bien par les classes aisées que par la petite bourgeoise où sa pratique est enseignée aux garçons et aux filles (contrairement à d’autres disciplines !). Le pianola, modèle à clavier, fonctionne par aspiration de l’air et reproduit de la musique à partir d’un rouleau de fin papier perforé. Les limonaires et les pianos sont d’une technique ingénieuse, notamment les orchestrions qui peuvent reproduire de nombreux Instruments à la fois. Ce sont souvent de superbes pièces en bois polychrome (limonaire) ou décorées de vitraux pour ceux d’intérieur. Mais ce sont avant tout une musique ! De l’enfance, de la fête, d’une époque. Celle où la télévision et la radio n’existaient pas. Eric Viozelange
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