Photographies de Pierre Josse et Pierrick Bourgault, du 27 mai au 28 juillet à Montmartre, sur les grilles de la rue St Éleuthère (en haut à gauche du funiculaire) où passera le Tour de France, dimanche 27 juillet, de 16 à 19h.
Au format 100×150 cm, de lumineux noir et blanc (Pierre Josse) et de séduisantes couleurs (Pierrick Bourgault) révèlent l’attrait, le charme, les personnalités variées de ces lieux magiques, pleins d’émotions contenues et de nostalgie assumée. Ces 25 tirages sont visibles jour et nuit.
Ces deux explorateurs du quotidien ont pris au sérieux ces chiffres terribles : de 200 000 dans la France de 1960, bistrots et cafés sont tombés aujourd’hui à environ 38 000, victimes de la désertification des campagnes et de la disparition des paysans. Dans les villes, les brutaux changements sociologiques des quartiers populaires, l’extinction progressive de la classe ouvrière, les nouvelles habitudes sociales et culturelles scotchant les gens chez eux, sont parmi les raisons majeures de la disparition des bistrots.
Avec bon nombre d’amoureux des cafés, de professionnels « résistants » (patronnes et patrons de bistrots, de restaurants, vignerons, élus, responsables associatifs, chercheurs, sociologues…), Pierre et Pierrick participent à l’Association pour la reconnaissance de l’art
de vivre dans les bistrots et cafés en France, en tant que patrimoine culturel immatériel, qui sensibilise le public à cette réalité : sans eux, sans les cafés qui resserrent les solidarités, la vie des hommes s’effilocheraient bien dramatiquement !
Pour cela, l’association créée par Alain Fontaine organise des événements, conférences, colloques, interventions médiatiques diverses, courses de garçons de café et remise de la médaille de la ville de Paris, à celles et ceux qui gardent ouverts ces petits lieux si précieux.
Afin que vivent les bistrots !
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Un film :
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Sypnosis :
Trois ans avec Jeannine, son chien et ses amis !
Le long métrage documentaire Au Fabuleux bistrot de la Mère Lapipe raconte une histoire d’amour et de folie douce, entre une patronne de bistrot et ses clients. Une arrière-grand-mère de caractère aux répliques vigoureuses et cocasses, aux brèves de comptoir qu’on croirait écrites par Michel Audiard.
Pendant trois ans, Pierrick Bourgault a filmé Jeannine, la « Mère Lapipe » comme tout le monde l’appelait, et a saisi le quotidien au Café du coin, si célèbre au Mans, jusqu’à l’ultime soirée où le rideau s’est fermé définitivement…
Outre le portrait d’une femme frêle et forte, ce film rend hommage aux cafés, à ces petits lieux de parole et d’écoute, à celles et ceux qui les tiennent ouverts, à leur diversité, leur liberté, leur humanité.
La bande annonce : https://vimeo.com/manage/videos/1091710566
Le réalisateur :
Journaliste, photographe et anthropologue, Pierrick Bourgault est l’auteur d’une quinzaine de livres sur les bistrots et cafés. Il vous racontera comment il a filmé ce long-métrage en immersion totale, « avec de l’amour et une caméra de poche », c’est à dire à budget zéro et avec un excellent bilan carbone !
Avant le film, Pierrick Bourgault a consacré deux ouvrages à cette femme et à son univers :
La Mère Lapipe au Café du coin , Bande-dessinée. Texte Pierrick Bourgault, dessins de Gab, éditions Ouest-France, 2025, 120 ., 17,90 €
Au Mans, près des rives de la Sarthe, le Café du coin fut une île hors du temps. Une île peuplée de visages : Johnny Hallyday placardé jusqu’au plafond, pour la déco, mais surtout les clients, copains et amies de Jeannine Brunet, surnommée la Mère Lapipe car sa bouffarde aux volutes bleues ne la quittait guère.
Une humanité joyeuse, joueuse et gouailleuse, trente-sept années de fêtes, parties de tarot et dialogues mémorables dont témoignent les photographies collées aux murs, les cartes postées d’une plage en souvenir des vacances.
La Mère Lapipe dans son bistrot , Pierrick Bourgault, Ateliers Henry Dougier, 2020, 130 p., 14 €
La vie d’un bistrot à l’ancienne, authentique lieu de rencontre et de mixité sociale. Les conversations évoquent ce quartier Ouvrier qu’elle a vu changer.
Sur le formica de son comptoir, on tchine au « petpet » entre étudiants, retraités, forains, brocanteurs et policiers, avec un fakir, un ministre et même avec le Père Noël !
La vie d’un bistrot, ce lieu rare de parole et d’écoute qui disparaît aujourd’hui. Un bistrot qui ferme, c’est un théâtre qui brûle.
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La diffusion :
En salles :
Cinémas en Mayenne et en Sarthe : Cinéastes, Vox, Le Kid… dès octobre 2025.
En festivals : Silence ça touille (Locronan) le 23 août, la Fête de la Terre (Fontaine-Daniel) le 30 août.
Une campagne Ulule est en ligne pour aider à https://fr.ulule.com/le-bistrot-de-la-mere-lapipe
En ligne – VOD et DVD
Les Mutins de Pangée : date de mise en ligne à venir.
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www.bistrotsetcafesdefrance.org
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